Prix jeunesse Thomas-Godefroy
Bibliographie
Nous remercions sincèrement Monsieur Yves Saint-Denis de Hawkesbury pour sa recherche et ce texte.
Nous disposons de deux sources qui, sans être contradictoires, divergent quant à la date de naissance et à l'arrivée en Nouvelle-France du jeune interprète Thomas Godefroy.
Nous disposons de deux sources qui, sans être contradictoires, divergent quant à la date de naissance et à l'arrivée en Nouvelle-France du jeune interprète Thomas Godefroy.
- Selon Michel Michaud, dans le Roman d'Étienne Brûlé, Thomas Godefroy serait arrivé avec Champlain sur Le Don de Dieu, dès 1608. Il n'aurait été alors qu'« un garçon espiègle qui n'avait même pas quatorze ans. » (p. 16) « Thomas l'enthousiaste à qui on pouvait faire gueuler n'importe quoi, du moment qu'il y avait du chahut. » (p. 34)
- Trois ans plus tard (le 24 juin 1611), l'adolescent serait remonté dans le futur territoire de l'Ontario et aurait séjourné dans la région de la Petite-Nation-Sud (aujourd'hui Prescott et Russell). Champlain « se fit accompagner de quelques vétérans comme La Tombe et Guittard, du jeune Vignau, ainsi que de son associé et chirurgien Boyer, dont Thomas Godefroy était devenu l'employé personnel. » (p. 241) […] Les chefs hurons et algonquins « voulaient aussi connaître l'avis de Champlain sur le marchand Boyer qui, semblait-il, les comblait de cadeaux dans l'espoir que son jeune employé, Thomas Godefroy, fut reçu dans leur pays. L'orgueil de Champlain fut agréablement chatouillé. Il leur donna la permission d'accepter les présents du sieur Boyer, tout honorable chirurgien qu'il fût, voire d'exiger un peu plus pour la peine. Non, il ne voyait pas d'objection à laisser partir le jeune Thomas, mais à condition qu'il demeurât avec (le chef) Iroquet chez les Onontchataronons. » (p.248) […] « Les Amérindiens laissèrent entendre à Boyer qu'ils acceptaient d'accueillir Thomas moyennant le plus de marchandises possible. Il en coûta beaucoup au marchand, car les affaires avaient été plutôt vilaines. Mais son jeune homme constituerait un investissement à long terme. La mission officielle était la même que celle d'Étienne (Brûlé) : s'informer, perfectionner la langue, inciter les sauvages à traiter toutes les peaux en exclusivité. […] Puis les Algonquins emmenèrent Thomas vers la vallée de la rivière Nation-Sud et les Hurons remontèrent avec Étienne jusqu'au Wendaké. […] Champlain nota la date dans son journal : le vingt-quatrième jour de juin de l'an 1611. » (p. 250)
- À l'été 1612, Étienne revit son ami Thomas. Le petit Normand n'avait guère grandi, mais il avait pris des épaules, de la maturité. Il avait visité toutes les tribus de la vallée des Outaouais, et il avait même rencontré Vignau (un truchement) chez Tessouat (le chef algonquin de l'Île-aux-Allumettes). De plus, il maîtrisait maintenant l'algonquin aussi bien que le montagnais. Comme Étienne, il avait opté pour des habits et des parures à la façon amérindienne. Il avait vécu dans la propre cabane d'Iroquet (le chef de la Petite Nation Sud). (p. 266-267)
- «Thomas Godefroy, qui était devenu à présent le truchement attitré des Onontchataronons de la Petite-Nation.» (p.365)
- Article d'André Vachon dans le Dictionnaire biographique du Canada. « Godefroy de Normanville, Thomas, interprète, frère de Jean Godefroy, né vers 1610 à Lintot, pays de Caux, en Normandie, et mort en Iroquoisie en 1652.
- Thomas Godefroy arriva en Nouvelle-France vers 1626, en compagnie de son aîné, Jean Godefroy. Interprète sous Champlain, il alla vivre avec les Indiens, lors de l'occupation anglaise de Québec, de 1629 à 1632.
- (Il) fut l'un des truchements (interprète) du début de la Nouvelle-France qui savaient si bien concilier les intérêts du commerce et de la religion. On le voit fréquemment aider les missionnaires et même les remplacer : il catéchise les Indiens, dirige leurs prières et les baptise, à l'occasion. Parlant l'algonquin, l'iroquois et, vraisemblablement, le huron, il rendit d'inestimables services à la colonie.
- Sa bravoure était reconnue. À trois reprises, il tomba aux mains des Iroquois (…). Les deux premières fois, il s'en tire sans trop de mal. Mais, en 1652, les Iroquois le traînèrent dans les Cantons (c'est-à-dire leur pays) où ils le massacrèrent. »